Intitulée «Anima», l’exposition dévoile des fragments oubliés pour raviver des histoires silencieuses. À travers os, bois, acier et lumière, l’artiste interroge la mémoire et l’éphémère, reliant l’humain à l’âme animale dans un dialogue énigmatique.
La Presse — De belles expositions et autres approches artistiques sont à découvrir en ce mois et jusqu’en février dans différents espaces d’art et galeries de la capitale.
Bonne nouvelle pour cette nouvelle année 2025, avec le retour sur la scène artistique de l’irremplaçable agitateur culturel Mahmoud Chalbi qui organise deux expositions : une collective, à l’occasion de l’inauguration du nouvel espace culturel «La Petite Scène», qui a démarré le 10 janvier dernier et qui va durer un mois, dans laquelle une vingtaine d’artistes rendent hommage au regretté Lamine Sassi. Grande icône du mouvement des arts plastiques en Tunisie, poète des couleurs, ce dernier nous a quittés le 24 octobre 2024, laissant en héritage une œuvre unique et remarquable.
Et une deuxième à El Teatro-Aire libre, signée ANASKA (Anas.K) que l’on peut découvrir jusqu’au 14 février 2025. Intitulée «Anima», l’exposition dévoile des fragments oubliés pour raviver des histoires silencieuses. À travers os, bois, acier et lumière, l’artiste interroge la mémoire et l’éphémère, reliant l’humain à l’âme animale dans un dialogue énigmatique.» «Anima», c’est l’âme des animaux qui renaît dans l’art, une célébration de ce qu’ils nous ont donné et une façon de ne jamais les oublier», note M.Chalbi. En dénicheur de talents, ce dernier offre à l’artiste l’opportunité d’exposer pour la première fois en solo. Né en 1985, Anas Ka a grandi dans la banlieue nord de Tunis, où il a développé un profond intérêt pour l’art et la culture. Féru de littérature francophone et anglophone, il explore des récits qui transcendent les frontières. Ses œuvres incarnent un mélange subtil d’influences urbaines et littéraires.
Du côté de La Goulette, la galerie Jamila Achour abrite, jusqu’au 25 janvier, l’exposition de groupe « Perspectives tissées » où l’on peut découvrir les œuvres hétéroclites des artistes Rihem Ben Othman, Adnene Hadj Sassi, Mohamed Ben Meftah, Majed Zalila, Kaouther Bahri Darghouth, Ahmed Zelfani, Houda Rajab, Wissem Ben Hassine, Mohamed Ben Soltane et Syrine Barouni.
Pas très loin à Carthage Dermech, la librairie Fahrenheit 451 s’apprête à accueillir, à partir du 18 janvier, l’exposition «Escapades et couleurs scandinaves» de Samia Ben Youssef. Cette dernière nous convie à une pérégrination au milieu des paysages suédois et nous invite à découvrir le charme de la nature nordique enchanteresse et éthérée.
A cette même date, la Maison des Arts du Belvédère présentera l’exposition «L’art et l’âme» dédiée à l’artiste surréaliste Moncef Ben Amor (1943 – 1990), un peintre qui a profondément marqué le paysage artistique tunisien.
Les œuvres d’Ahmed Stambouli (1957-2020), réunies sous le titre «Primitif», continuent d’occuper, jusqu’au 26 de ce mois, les cimaises de la galerie TGM à La Marsa. L’artiste utilise dans son œuvre le répertoire symbolique traditionnel algérien comme appoint et additif à son large éventail personnel de formes, signes et symboles graphiques et plastiques.